mercredi 28 mars 2012

Programme 2012

  

 Ouverture des portes à 19h30, début des écoutes à 20h30. 

CINÉMA OBlÒ Avenue de France 9, Lausanne. www.oblo.ch

 

 

Pour sa quatrième édition, Ohrwurm s’entonne dans les grands fourneaux de la fonderie radiophonique, raclant, au passage, de l’étrange et du silence ; d’éther, d’or ou de plomb. Solfège spirite pour précipiter les sons disparus ou traitement documentaire pour oxyder le silence, la création sonore permet de revisiter nos rapports troubles avec le presque inaudible et le déjà inquiétant. Entre sondes et satellites, les pièces présentées s’offrent comme autant d’échappées hors de nos ordinaires sonores. 

Au programme : tables tournantes, excavations historiques et chevauchées fantastiques.

 

 


20H30 > SILENCES GRAVÉS


A l’interstice de l’oubli et du secret, cette séance aborde la question du silence historique et politique au travers de son envers radiophonique. Ces deux pièces visent à collecter des témoignages, à rassembler des traces d’époques et d’évènements enfouis, douloureux.





VUKOVAR GRAFFITI Christophe Rault (2008), Production : ARTEradio.com

Promenade subjective à Vukovar, en Croatie. Une ville marquée par la guerre, comme en témoignent les divers graffitis et inscriptions lus à voix haute. Une création sonore réalisée dans le cadre d’une descente du Danube en péniche pour le projet « European sound Delta ».
Réalisation & mix : Christophe Rault


TÉMOIGNAGES DE VÉTÉRANS DES ESSAIS NUCLEAIRES FRANçAIS Faïdos Sonore (2010) Extraits

Entre 1960 et 1966, la France mène des essais nucléaires dans l’Ouest algérien et dans le Pacifique. Autour des atolls les archipels de la Polynésie française, sous le ciel du Sahara un désert peuplé d’ouvriers algériens, de soldats et de scientifiques. Ce documentaire du collectif Faïdos Sonore témoigne de la lutte des vétérans pour la reconnaissance de leurs droits et d’une indemnisation. 





21H30 > La piste fantôme



Media spirite, médiums mélomanes, pisteurs stellaires à la recherche des sons disparus, des disparus tout court. Une session d’écoute suspendue aux pratiques des individus ayant tenté d’exploiter les technologies radio comme un moyen de capter les mystères, de briser les frontières géographiques et terrestres.

LE FILTRE DE RÉALITÉ, eRikm et Eric La Casa (2010), coproduction Silence Radio et RSR-Espace2

Instrument au centre de sa recherche et pièce maîtresse de toute sa vie, le Filtre de Réalité de Jacques Brodier sonde les ondes courtes qui parcourent l’ionosphère, rendant audible un monde parallèle peuplé de sons cosmiques, de voix débauchées et de bruits solaires. Portrait par deux artistes sonores expérimentaux d’un troisième.
Réalisation et mix: eRikm et Eric La Casa

coproduction Silence Radio et RSR-Espace2
http://www.silenceradio.org/ 

       




LA VOYANTE, Stéphanie Labadie, (2008), production ARTEradio.com

Entre 1960 et 1966, la France mène des essais nucléaires dans l’Ouest algérien et dans le Pacifique. Autour des atolls les archipels de la Polynésie française, sous le ciel du Sahara un désert peuplé d’ouvriers algériens, de soldats et de scientifiques. Ce documentaire du collectif Faïdos Sonore témoigne de la lutte des vétérans pour la reconnaissance de leurs droits et d’une indemnisation.
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch

Réalisation : Stéphanie Labadie


THE GHOST OF CASE FILE 142,  Francisco Meirino et Michael Esposito (2012) Extraits

Les cadavres de l’ancienne école d’anatomie de Lausanne peuvent à présent se passer du morse pour communiquer leurs doléances. Micros contact ventousés aux murs et sur le sol et micro stéréo pour capter le chorus des morts ; la conversation spirite est devenue technophile. Entre les mains expertes de Michael Esposito, zélé praticien de l’Electronic Voice Phenomena (EVP) et Francisco Meirino, artiste sonore lausannois, l’ancienne morgue reprend des couleurs ; cireuses et spectrales.
Edition mix et master : Francisco Meirino



 

 


22H30 > Parasites, Anton Mobin (2012)


> CRÉATION


«Nous considérons comme conforme à la norme, l’enregistrement volontaire d’un signal perçu et donc perceptible. À l’inverse, étant moins fréquente et ne répondant pas aux mêmes canons, la démarche consistant à capter les signaux difficiles à distinguer de prime abord, presque inaudibles et/ou fondus les uns dans les autres, relèvera d’une pratique « anormale » de la prise de son. D’ordinaire, la qualité de cette dernière s’exprime en premier lieu par la valeur soustractive du son enregistré, autrement dit : c’est en isolant le signal de son univers sonore qu’on le donne à entendre dans son intégrité. Ne reste, pense-t-on, que ce que l’on a choisi : ce son pur baignant dans un halo de silence. Or, en matière de silence, la supernova nous en dit plus que le calme inquiétant qui plane au milieu d’un désert sans vent. Il n’y pas de son sans support et c’est pourquoi les étoiles meurent sans gémir. Le silence des hommes est un coureur de fond qui file à 343 mètres / seconde. Le comble est qu’il peut « sprinter » sous l’eau, atteignant les 1500 mètres /seconde. Simple loi acoustique : la densité du support fait la vitesse des ondes. Aussi, nous l’aurons compris, si « le silence est étrange » c’est avant tout parce qu’il cause… parce qu’il nous cause ! Le silence est un réservoir de signes. En fonction du contexte, il exprimera la satisfaction, la tranquillité, l’entente ou à l’inverse, la frustration, l’inquiétude, l’incompréhension. C’est à travers la mise en lumière et l’étude des bruissements qui se sont immiscés dans son œuvre qu’Anton Mobin interroge ici notre rapport ambigu à l’absence de bruit. Partant, il poursuit sa recherche initiée de longue date autour de ce qu’il définit lui-même comme des « ectosons » (ces composants discrets de nos quotidiens sonores et acteurs majeurs de notre perception des pseudo-silences). En conclusion, il s’agit moins pour l’artiste de traiter ici de l’étrangeté du silence en soi, que de confronter l’auditeur à la singularité de sa propre relation à l’insonorité…» Victor Jorge



Artiste sonore et producteur radio, la prise de son et le bruitage sont les éléments essentiels du travail de composition d’Anton Mobin. Sa démarche, il la définit dans la continuité de la musique concrète : son approche est orientée par l’écoute des sons de la vie quotidienne et leur utilisation dans la composition radiophonique, pour une musique concrète “intensive”. Détournement et manipulation d’objets sonores, fragments anecdotiques et recomposition du réel sont autant de pistes explorées  dans ses créations.

Prises de son, montage, mixage: Anton Mobin

Voix: Anton Mobin & Lysvia Maïz

Production: 2012 (pour Ohrwurm)
Présentation de la pièce : Victor Jorge
 
 

 


23h30 - jusqu’à l’aube > Nuit de la Phaune #7  (2012)


> CRÉATION

 

Dès minuit, l’Oblò diffuse les ondes de la radio Espace 2 sur laquelle une nouvelle Nuit de la Phaune vous embarque jusqu’à 6h à la découverte du 7ème continent. Chevauchée fantastique sur chimères vectorisées, dérive furtive des continents, bio-taupes augmentées, experts peluchologues, darwiners en bottes de queer et autres créatures mutantes à plumes, à poils, à paillettes et à pixels.
Une Odyssée nocturne d’un demi-tour de cadran qui commence à l’Oblò pour se prolonger sur le chemin du retour lorsqu’au gré des fatigues le public repart accompagné d’un récepteur radio.


Pas peu fier, Ohrwurm a l’immense plaisir d’accueillir Floriane Pochon,  Amélie Agut et Tony Regnauld, les trois apprentis naturalistes sonores, qui nous présenteront ces 360 minutes panoramiques dès 23h30.









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